Observations sur les variations du point de saturation de l’air
Observations sur les variations du point de saturation de l’air.
En traitant de l'humidité atmosphérique, je me vois obligé d'exposer rapidement
mon sentiment et mes observations sur ce qui concerne les variations du point de
saturation de l'air, à l'égard de l'eau qu'il tient en dissolution ; parce que
c'est un des objets les plus importans pour l'intelligence des faits
météorologiques.
J'observe que si l'air qui est chargé de l'humidité atmosphérique en dépose sur
tous les corps froids qu'il touche, ce n'est point parce que cette eau s'est
condensée en les touchant, mais c'est parce que ces corps plus froids que l'air
en ont condensé les portions qui se trouvèrent en contact avec eux, et que
par-là ils ont concouru à détruire l'isolement des molécules d'eau que ces
portions d'air contenoient, qu'ils en ont occasionné le rapprochement et la
réunion, ce qui les a forcées à se déposer sur ces mêmes corps.
On va voir que les phénomènes météorologiques ainsi que les résultats des
expériences de M. Le Roi de Montpellier, et de M. de Saussure, s'expliquent
très-bien par cette théorie. Elle s'accorde d'ailleurs parfaitement avec les
faits relatifs aux élévations et aux abaissemens du point de saturation de l'air
; tandis que la théorie contraire qui pose en principe que c'est dans les
élévations de température de l'air,
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